Œuvre littéraire tout autant que graphique, l’Architecture… de Ledoux, rédigé dans un « style figuré », au propos volontairement hermétique et à l’ambition esthétique et philosophique inégalée dans la littérature d’architecture, suscite la fascination depuis le milieu du vingtième siècle. Resté longtemps négligé, il a fait l’objet, depuis une trentaine d’années, d’études ponctuelles qui se sont efforcées de lui redonner toute sa place parmi la production artistique, littéraire et philosophique de l’époque du tournant des Lumières, en en suggérant surtout la richesse inépuisable et le caractère “hiéroglyphique” (Rabreau, 1995). L’illustration de l’ouvrage, mieux connue, est remarquable par l’ambition et la qualité de sa gravure. Ledoux travailla durant trente années à l’illustration de l’ensemble des cinq tomes initialement projetés (sont un seul parut), ce dont témoigne les deux autres volumes édités par l’architecte Ramée en 1847, et un important recueil factice conservé à la BHVP aujourd’hui numérisé, ainsi que diverses planches isolées souvent restées inédites.

L’Architecture de Ledoux n’a encore jamais fait l’objet d’aucune édition scientifique. A fortiori, l’intégralité de son projet éditorial (le vaste cycle de 5 tomes prévus) n’a pu être étudiée faute d’avoir rassemblé et analysé de manière systématique l’ensemble des planches (près de 500) et plusieurs manuscrits qui témoignent de la préparation de l’entreprise (prospectus, brouillons pour le développement, correspondance...).

Nous proposons de réaliser une édition critique numérique collaborative de l’ouvrage de Ledoux, qui sera le fruit d’un travail mené conjointement sur l’ensemble des dimensions de l’oeuvre: le texte, les images et l’objet livre. L’étude et l’élucidation du texte est confiée à un collectif de chercheurs de plusieurs disciplines, qui associe les approches littéraires et d’histoire des idées politiques et artistiques des Lumières (voir en Annexes la liste des chercheurs qui composeront l’équipe scientifique d’annotateurs)

Parallèlement, afin de retracer l’histoire complexe de la fabrication du livre et rendre compte de la dialectique nouvelle introduite par Ledoux entre le texte et l’image, le matériel iconographique fait l’objet d’un inventaire systématique qui suppose l’identification des dessins préparatoires et gravures dispersés dans les collections publiques et privées, et d’une étude approfondie des différents états des planches afin d’affiner la chronologie de la préparation de l’ouvrage. Cette partie spécifique du travail est confiée à un(e) doctorant(e) allocataire, en étroite collaboration avec les Institutions partenaires et les chercheurs de l’équipe scientifique.

Notre objectif est de restituer, avec le plus de précision possible et dans toute son ampleur, le grand projet éditorial inachevé de Ledoux, pour le rendre facilement accessible (tant sur le plan scientifique que d’un point de vue ergonomique) à un public de chercheurs et d’amateurs, comme au grand public, avec notamment les prolongements muséographiques prévus pour les visiteurs de la Saline d’Arc-et-Senans. Ledoux avait conçu son ouvrage comme un testament, comme un legs de la mémoire de son oeuvre aux générations futures – mais dans un format et à un coût qui vouaient presque d’emblée l’entreprise à l’échec. Notre projet peut aussi être vu comme l’accomplissement, à l’ère de la diffusion numérique, de ce vœu de transmission et d’héritage de l’architecte.

L’architecte et son livre

L’architecte de l’Europe des Lumières

L’auteur, Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806), fut l’architecte français le plus sollicité des deux dernières décennies de l’Ancien Régime. Jeune architecte au service de la maîtrise des Eaux et Forêts, il s’assura dès les années 1760 la fidélité d’une clientèle privée, admirative de ses talents d’architecte et de décorateur. De prestigieux chantiers (comme le pavillon de Louveciennes pour Mme du Barry, ou l’hôtel Thélusson qui fut le chantier le plus visité d’Europe et, jusqu’à sa disparition en 1826, la demeure considérée comme la plus originale et la plus somptueuse de la capitale) consacrèrent Ledoux comme un artisan inventif du renouveau de l’habitat parisien. Devenu adjoint à l’inspecteur des salines de Lorraine et de Franche-Comté, Jean-Rodolphe Perronet, il obtint, sous la protection de la plus haute administration, le contrôle général des finances, et avec les fastueux moyens qui étaient ceux de la Ferme générale, deux chantiers uniques et inédits : la Saline royale d’Arc-et-Senans, premier édifice industriel monumental d’Europe, en 1773, et le nouveau mur d’enceinte de Paris, avec ses cinquante-cinq pavillons d’octroi, commencé en 1785. Ledoux renouvela profondément et durablement les conceptions et les programmes de l’architecture publique (avec le théâtre de Besançon, pour lequel il créa la fosse d’orchestre et où il assit pour la première fois le parterre; ou encore les projets de palais de justice et de prison pour Aix-en-Provence), mais aussi l’habitat rural auquel, rare parmi les architectes, il accorda toute son attention (témoins les maisons des gardes de la forêt, des bûcherons et des charbonniers pour Chaux, une bergerie ou ferme parée et une école d’agriculture, en l’an III).

b) Un “muséum” illustré d’architecture

Confronté à tous les programmes de l’architecture civile, mais aussi à de très nombreuses reprises au même programme, Ledoux, soucieux de transmettre son œuvre à la postérité, conçut très tôt le projet d’une encyclopédie ou “muséum” d’architecture.

La commande d’une usine royale justifia sans doute qu’avant même d’avoir totalement arrêté les dessins, Ledoux en fit travailler la gravure dès 1776, alors que le chantier débutait à peine – les premières planches sont datées. Il est probable que le dessein de l’architecte fut plutôt dès l’origine celui de publier son Œuvre entier, l’œuvre bâti mais aussi l’œuvre projeté, témoin des réflexions de l’architecte sur son art. L’ambition éditoriale de Ledoux ne peut être réellement évaluée qu’en essayant de restituer la globalité du projet.

La publication de l’ouvrage dont l’architecte préparait l’illustration depuis la décennie 1770 demeure en effet inachevée. Un prospectus, diffusé au début de l’année 1803, annonce le plan de cette luxueuse et colossale publication telle que Ledoux l’imaginait : cinq volumes, composés en une savante mise en scène. La pentalogie devait s’ouvrir et se refermer par des monographies consacrées respectivement à deux gigantesques commandes publiques: à savoir la Saline et la ville idéale de Chaux, prolongée par le théâtre de Besançon d’une part (ce fut le seul volume paru), et aux Propylées de Paris, son oeuvre la plus imposante, d’autre part. Entre ces deux piliers du portique, trois volumes devaient présenter les innombrables chantiers et projets de Ledoux, tant privés (hôtels, maisons de ville, de campagne…) que publics (prisons, marchés, bains…). Les planches destinées à illustrer ces trois autres volumes m’ont jamais été toutes rassemblées : elles sont contenues d’une part dans L’Architecture de Claude-Nicolas Ledoux, publiée en 1847 par l’architecte Daniel Ramée, et, d’autre part, dans un recueil factice conservé à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (en ligne sur le site de la BHVP), mais aussi dans trois autres recueils, dont l’un est conservé à la Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA). Il existe enfin quelques planches dispersées dont la location reste à ce jour inconnue. Quelques écrits, à l’état de manuscrits, notamment ceux consacrés aux Propylées (Londres et Paris, Archives nationales), peuvent également être considérés comme préparatoires à la publication des volumes II à V.

Problématiques de recherche

Les planches : recensement et étude de l’œuvre gravé

Dans sa partie iconographique, le projet prévoit la mise à disposition systématique, de l’ensemble du matériel illustré du chantier éditorial de Ledoux. Depuis 1980, date à laquelle Michel Gallet suggérait déjà un recensement exhaustif des planches dispersées de L’Architecture, outre l’apparition de nouvelles pièces (comme quelques dessins préparatoires aux planches apparus sur le marché de l’art – Cambon et Sothebys), les conditions de recherche dans les catalogues des bibliothèques et des musées, comme dans les inventaires des archives, ont considérablement évolué et laissent présager de quelques découvertes futures.

Jusqu’à présent, les chercheurs n’ont pu travailler qu’à partir de fac-similés de médiocre qualité, celui de 1962 (édition De Nobele, Paris, numérisée par la BnF), et ceux de 1984 et 1994 (Verlag DR. Alphonse Uhl, Nördlingen). L’accès très limité aux planches originales ne permet pas à ce jour un examen approfondie de chacune d’entre elles, étape pourtant indispensable à l’étude de l’illustration du livre mais aussi à l’examen de la chronologie de l’entreprise éditoriale (Herrmann, 1960). La mise en ligne par la Bibliothèque nationale, d’une part, par la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, d’autre part, de numérisations récentes d’excellente qualité laisse présager des perspectives d’étude offertes par la mise à disposition de l’ensemble de l’illustration en haute définition. Si les planches du volume de 1804 et les Inédits pour un tome III sont désormais accessibles, les 300 planches de l’édition Ramée (1846 et 1847) - dont moins d’une dizaine d’exemplaires ont été localisés à ce jour - demeurent inaccessibles dans les mêmes conditions.

Les partenariats initiés avec diverses bibliothèques permettront de poursuivre ces campagnes de numérisation, avec, notamment, la mise à disposition prochaine:

  • d’un exemplaire Ramée de très belle qualité, par la Bibliothèque des Arts décoratifs,

  • d’un recueil factice composé au XVIIIe siècle qui contient de nombreux états inédits de la gravure, par la Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art

  • ainsi que celles de témoins dispersés, dans les fonds de la Bibliothèque nationale en particulier, voire de plusieurs planches de l’exemplaire Ramée conservé à la réserve du Cabinet des Estampes et de la Photographie

La problématique générale de recherche propre à l’étude de l’illustration et de la fabrication du livre (étude de la gravure, prosopographie des graveurs, histoire du livre d’architecture, chronologie du projet éditorial…) sera élaborée par le jeune chercheur avec l’aide de l’équipe scientifique.

Un texte “hiéroglyphe”

La densité de l’écriture de Ledoux, et l’épaisseur de ses strates de sens, à l’image de la conception ambitieuse de l’artiste, semblent appeler d’elles-mêmes le principe d’une collaboration scientifique pluri-disciplinaire. Dans ce travail d’élucidation, qui permettra de rendre le texte intelligible pour le lecteur d’aujourd’hui, l’équipe d’annotateurs que nous constituons sera à même de rendre compte de l’ensemble des aspects du texte, en particulier des quatre grandes directions de lecture, qui sont autant de problématiques de recherche:

Une lecture rhétorique et littéraire pourra élucider d’une part le fonctionnement de la phrase de Ledoux, son “style figuré” (avec ses héritages de l’éloquence scolaire ou politique mais aussi sa créativité, sa propension au néologisme…) et, d’autre part, son réseau serré d’inter-textes - réécritures des Anciens (épopée, tragédie, mais aussi idylle, églogue, satire…) comme des Modernes (avec des emprunts au roman de formation, à la littérature picaresque, ou encore au roman utopique...).

Une lecture symbolique et analogique, dont la pertinence a déjà été démontrée par nombreuses études (Vidler 1995; Conard, 1980) réévaluera les liens que peut entretenir la pensée de Ledoux avec l’univers maçonnique, et, plus largement, avec toute une littérature allégorique ou alchimique (notamment le Songe de Poliphile).

Une lecture philosophique ou d’histoire des idées, pourra envisager l’ouvrage comme une véritable synthèse, au crépuscule du siècle, de la pensée des Lumières, dont on retrouve, sous la plume de l’architecte, tous les principaux substrats : le sensualisme lockien, le progressisme des encyclopédistes, le rousseauisme, mais aussi – aspect encore beaucoup moins connu – la pensée physiocratique qui irrigue l’ensemble de ses conceptions économiques.

Enfin, une lecture historique et biographique apportera de nouveaux éclairages sur l’Œuvre et la pensée théorique de Ledoux. Sous le voile du mythe et de la rhétorique, Ledoux traduit des expériences bien réelles, de sa carrière, de son métier, de ses chantiers (Massounie, 2016), qu’une lecture “en chroniqueur” que Daniel Rabreau appelle de ses vœux, pourra collectivement élucider. La collaboration des chercheurs d’histoire de l’art et d’histoire des idées permettra aussi de nouveaux développements sur la théorie de l’art, dimension essentielle de l’ouvrage.

Plus largement, le travail autour du texte de Ledoux et notamment du dispositif complexe entre texte et image, espace fictionnel et espace architectural, pourra ouvrir de nouvelles perspectives théoriques dans plusieurs champs des études littéraires, parmi lesquels :

  • Le rapports texte/image, bien sûr, étant donné l’exceptionnel potentiel figuratif du texte (rhétorique, poétique), la complexité des dispositifs fictionnels (pénétration du lecteur dans la gravure; ou inversement, traitement des gravures comme des actants à l’intérieur de la fiction) – autant d’éléments qui font du livre de Ledoux un document unique pour une étude du livre illustré et de l’image dans toutes ses dimensions (rhétorique et stylistique, sémiotique, poétique, historique et artistique…).

  • La question de l’utopie, non plus l’espace idéal où on a longtemps cherché à confiner l’architecte appelé à tort “utopiste”, mais l’utopie conçue cette fois comme un espace discursif, textuel et graphique instable, traversé de contradictions (Marin, 1973), notamment entre plusieurs espaces non-congruents superposés dans l’ouvrage (le site réel de la Saline ; l’espace en devenir des projets ; l’espace imaginaire de la création ; l’espace fictif du livre et de l’image).

Références bibliographiques

  • Conard, Serge. “Pour une herméneutique de l’Architecture... de C.-N. Ledoux”. In Soufflot et l’architecture des Lumières, actes du colloque de Lyon (juin 1980), Paris, 1980.
  • Gallet, Michel. Claude-Nicolas Ledoux : 1736-1806. Paris: Picard, 1980.
  • Herrmann, Wolgang. “The problem of chronology in C.-N. Ledoux engraved work”. Art Bulletin XLII (septembre 1960).
  • Marin, Louis. Utopiques: jeux d’espaces. Paris: éditions de minuit, 1973.
  • Massounie, Dominique. La saline royale de Claude Nicolas Ledoux: Arc-et-Senans. Paris, France: Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2016. (Photographie: Georges Fessy)
  • Rabreau, Daniel. Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806). Bordeaux: Librairie de l’architecture et de la ville, 2000.
  • Vidler, Anthony, L’Espace des Lumières: Architecture et philosophie. Traduit par Catherine Fraisse. Paris: Picard, 1995.

Durée du projet

Le projet est conduit sur une période de trois ans au total (mars 2020 – mars 2023) pour donner le temps de déployer le travail collaboratif sur l’édition mais aussi de manière à pouvoir travailler en collaboration avec la Saline d’Arc-en-Senans sur les différentes applications muséales en termes de mobilisation des connaissances.

Les deux premières années sont principalement consacrées au travail collaboratif et à la conception de l’édition critique numérique. Le travail est scandé par des rencontres régulières de l’équipe scientifique sous la forme de webminaires mais aussi de deux réunions en présentiel chaque année, dont l’une est articulée à une journée d’étude (au printemps 2020 et 2021). La dernière année est consacrée à la consolidation de l’appareil de notes de commentaire historique et à la production de l’application finale. Un colloque international viendra clore la recherche.

Plusieurs étapes de travail sont prévues avec la Saline pour le transfert de connaissance et la conception des applications de vulgarisation : du conseil pour la conception de modèles 3D dans un premier temps, puis la production de contenus éditoriaux pour les dispositifs de médiation numérique et une participation à leur conception en lien avec leur prestataire.

La recherche implique un important travail de récolement des gravures de Ledoux. Le travail sur l’illustration et le livre objet sera en particulier confié à un chercheur doctorant allocataire, recruté sur concours à compter de septembre 2020, pour une durée de 3 ans.

Le projet au sein du Labex Les passés dans le présent

Le projet d’édition du livre de Ledoux s’inscrit dans les problématiques des axes II et IV du Labex, au croisement des thématiques relatives à l’expérience originale de l’écriture du temps et au processus de constitution de la mémoire d’une œuvre (construite et écrite) pour le futur, permettant d’interroger aussi la notion de patrimonialisation.

L’Architecture..., conçu d’emblée par son auteur comme à la fois testamentaire et visionnaire, et devenu aujourd’hui un objet patrimonial complexe (texte/image/édifices), est au cœur d’une réflexion dynamique sur le patrimoine, qui croise les temporalités (passé et avenir) et les médias (l’édifice, l’image, le livre et sa dématérialisation numérique).

La valorisation des recherches pourra ainsi s’articuler autour de trois directions principales :

Le patrimoine architectural et monumental (la Saline royale est classée au patrimoine mondial de l’Unesco), et sa diffusion numérique et muséographique.

Le patrimoine littéraire. Le relatif oubli d’un texte qui porte pourtant l’ambition de l’architecte de figurer au Parnasse des écrivains pose la question de la constitution d’une histoire de la littérature, des auteurs et des artistes.

Enfin, ce qu’on pourrait appeler l’imaginaire du patrimoine. En effet, le projet de Ledoux n’est au fond rien d’autre que l’effort de (re)constituer, au soir d’une vie et au coeur des tourmentes de l’histoire, dans l’espace préservé du livre, un patrimoine architectural et artistique qui soit à la fois personnel (donner à voir son Œuvre passé, malmené par l’histoire) et universel (une leçon pour les générations futures). L’ensemble de l’ouvrage est marqué par cette dialectique entre la recollection/reconfiguration voire la réparation du passé et la perspective de l’avenir ; entre l’obsession de la mémoire et celle du progrès. En construisant son “temple de mémoire”, l’architecte “creuse l’avenir”.

Le travail d’élucidation et d’édition du texte ainsi que les recherches effectuées sur l’illustration seront l’occasion d’une valorisation pédagogique avec l’organisation de deux séminaires transdisciplinaires au sein de l’Université Paris Nanterre : Histoire de l’art et littérature, et Écriture et création. Littérature, architecture et esthétique : Le Livre de Claude-Nicolas Ledoux (1804). Le projet pourra également nourrir les modules de formations courtes proposées par le LABEX au professionnels de la médiation et du patrimoine.

Historique du projet

Le projet d’édition numérique collaborative de l’Architecture a fait l’objet d’un cycle préparatoire de travail commencé en 2017, autour de la collaboration de Dominique Massounie et Fabrice Moulin :

  1. organisation de séances du séminaire Litt&Phi / “Littérature et architecture” (ILAM), à la Rotonde de la Villette, sur le thème : Ledoux, l’architecture et le livre – essai d’approches croisées littérature / histoire de l’architecture.

  2. organisation d’une journée d’étude (HAR / CSLF) (Maison de Chateaubriand – Vallée aux Loups, 8 juillet 2018), présidée par D. Rabreau, en présence de la directrice Culture et Patrimoine de la Saline royale, et réunissant un premier réseau pluridisciplinaire de chercheurs, sur le thème : Autour de Ledoux : L’architecte, le livre et l’écrivain au tournant des Lumières. Le but était notamment d’évaluer la pertinence et la faisabilité d’une étude collective et transdisciplinaire de l’Architecture, à l’échelle d’un extrait (la “Forge à canons”).

Déploiement du projet

Un projet collaboratif en deux phases

La recherche proposée est conduite sur une période de trois ans. La disponibilité du texte de l’Architecture est dores et déjà acquise puisqu’il a déjà été procédé à une première structuration du texte (encodé avec la Text Encoding Initiative) facilitée par la qualité de la version océrisée par la BnF (qui n’exige que très peu de correction car les textes imprimés en Didot de cette époque sont très bien reconnus automatiquement). On peut donc envisager de se concentrer sur le travail d’édition collaborative et de valorisation. Le projet est donc conduit en deux phases principales qui permettent de rapidement produire des résultats publiés sur le web.

Première phase : à partir de l’encodage du texte avec la Text Encoding Initiative (déjà effectué), on met à disposition une première publication du texte à travers une plateforme de publication numérique libre et open source déjà existante SynopsX ou TEI publisher et en mobilisant le service d’annotation libre et gratuit Hypothesis. Cette première publication sert de support collaboratif au travail de l’équipe scientifique du projet pour l’élucidation du texte (cf. la liste des chercheurs associés au projet). On travaille parallèlement à la mise au point d’une méthode de description et de récolement des planches en utilisant des standards ouverts.

Seconde phase : Une seconde phase du projet est destinée à la consolidation de l’appareil critique et l’élaboration d’un commentaire visant à faciliter la compréhension de l’œuvre en vue de l’élaboration d’une publication numérique accompagnée d’une introduction et d’un riche appareil de notes.

Parallèlement, le travail de repérage, de description et d’analyse de l’illustration (dessins préparatoires, planches publiées en 1804, 1846 et 1847, inédits de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, planches dispersées) ainsi que l’étude de la fabrication du livre sera mené par un doctorant en histoire de l’art, dirigé par Marianne Cojannot-Le Blanc, professeure d’histoire de l’art moderne (UFR SSA, département d’histoire de l’art et d’archéologie, ED 395 - Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent). Il pourra bénéficier, durant ses trois années d’étude, de l’expertise et du soutien des annotateurs et conservateurs des bibliothèques selon son questionnement.

La numérisation du matériel iconographique est menée en collaboration avec les institutions patrimoniales (INHA, BnF, Bibliothèque des Arts décoratifs)

À partir des commentaires réunis par l’équipe scientifique, les éditeurs dégagent une approche éditoriale pour l’appareil critique du texte et des images (juin 2021). Pour le texte, il s’agit notamment de dégager les axes thématiques à traiter, mais surtout le niveau d’élucidation souhaité et les stratégies d’indexation à mettre en œuvre. En ce qui concerne la gravure, l’édition numérique suppose la mise au point d’un système descriptif adapté à la présentation du récolement des états. Cette seconde phase consacrée à l’élaboration d’un commentaire de l’ouvrage permettra de structurer le contenu d’une édition critique numérique qui sera publiée au courant 2021, puis continuellement enrichie en vue d’une présentation publique au colloque de novembre 2022.

Tout au long du projet, le travail collaboratif de l’équipe scientifique, coordonné par les porteurs du projet, est vertébré par des rendez-vous réguliers :

  • Des ateliers réguliers réuniront les annotateurs : deux réunions annuelles, en présence du comité de projet, quatre réunions par an supplémentaires pour les annotateurs sous la forme d’un webminaire).

  • Deux journées d’étude - une journée en juin 2020 et une seconde journée en juin 2021 constitueront des temps forts pour le travail d’équipe et la conduite du projet. Ces journées pourront réunir un public plus large et des chercheurs au-delà de l’équipe du projet et impliquer les institutions et bibliothèques partenaires. Les travaux présentés auront vocation à être publiés sur le site sous forme de chapitres thématiques ou méthodologiques.

  • Enfin, un colloque international organisé en novembre 2022 viendra conclure le projet. Sur la thématique “Architecture, littérature, philosophie et société au tournant des Lumières”, le colloque sera accueilli par la Saline d’Arc-et-Senans.

Contribution à la formation universitaire

Les problématiques soulevées par le travail collectif d’édition du texte, ainsi que par le travail du doctorant sur l’illustration et la gravure d’architecture pourront être réinvesties dans le cadre des formations de master.

La première année, deux séminaires en histoire de l’art et en littérature seront consacrés au travail conduit dans le cadre du projet, puis chaque année alternativement dans chacunes des disciplines. En histoire de l’art, un nouveau séminaire, déjà créé dans la maquette LMD4, aura pour thème L’édition numérique de L’Architecture de Ledoux en poursuivant trois objectifs : introduire la question du livre et de l’illustration d’architecture, étudier de manière pluridisciplinaire un texte qui offre une synthèse de la pensée des Lumières, proposer une initiation aux problématiques et aux enjeux de cette édition numérique. En littérature, dans le cadre du séminaire de littérature du XVIIIe siècle (M1), les étudiants travailleront, notamment à partir des enjeux du livre de Ledoux, sur les liens entre fiction, architecture et utopie/u-chronie au XVIIIe siècle.

La seconde année, le séminaire de littérature, intitulé « Rédaction culturelle» (M1/S2), proposera aux étudiants de réfléchir, à partir des planches et du texte de Ledoux, sur la description d’architecture, le lien du texte à l’image, l’écriture de l’utopie et de l’u-chronie. Ils seront invités à produire à rédiger les notices “manquantes” adossées aux planches inédites de Ledoux. Ces travaux qui pourront être aussi l’occasion d’évaluer la pertinence et la faisabilité, à mi parcours du projet, de la création d’un éventuel contrat doctoral en recherche-création autour des questions d’écriture de l’architecture, de l’utopie et de la futurologie, en lien avec l’EUR ArTec.

La mobilisation d’un chercheur doctoral pour l’étude de la gravure est une contribution importante à la formation. Outre sa recherche sur la gravure d’architecture, cet étudiant-chercheur sera associé à toutes les réunions du projet et directement impliqué dans l’organisation des journées d’études, des deux séminaires de master et du colloque international d’Arc-et-Senans.

Pour mener à bien sa recherche sur la gravure, le doctorant bénéficiera d’un accueil privilégié, avec un accès favorisé aux documents, de l’accompagnement et de l’expertise des conservateurs des bibliothèques partenaires.

Il devra s’approprier le modèle de données mis en place pour le projet. Pour ce faire, l’étudiant sera formé à la Text Encoding Initiative dans le cadre d’une session de formation continue offerte par l’École des chartes ou du Centre d’études supérieures de la Renaissance à Tours. Afin de pouvoir se charger des évolutions qu’il sera nécessaire d’apporter au modèle en cours de projet. Si l’ingénieur d’étude mobilisé dans la première phase sur projet est employé au contrat, on prévoira une jointure pour une première prise en main du modèle.

Dans le cadre des échanges d’expertises mis en place avec le projet, le doctorant pourra bénéficier d’un accueil privilégié à la Saline d’Arc-en-Senans et accompagnera l’équipe de recherche pour le travail sur les dispositifs de médiation numérique.

Diffusion des connaissances et des résultats de la recherche

Le projet donne lieu à la publication d’une édition critique numérique librement accessible sur le web à la destination d’un public de spécialiste et d’amateurs. Cette application donne le texte à lire dans plusieurs formats (contenu interactif sur le web et format ePub pour la lecture sur tablettes), donne accès aux images numérisées libres de droits des gravures conservées chez les partenaires, et permet la recherche dans le texte et dans l’ensemble du corpus. L’édition est accompagnée d’un riche apparat critique et d’une documentation sur les partis éditoriaux et méthodologiques. De cette édition critique pourra par la suite être tiré un Abrégé de l’Architecture en vue d’une édition papier publiée en collaboration avec la Saline.

Dans un second temps, la recherche permet une valorisation muséale auprès du grand public qui sera réalisée en collaboration étroite avec le principal partenaire l’Établissement public de coopération culturelle (EPCC) Saline royale. Le contenu du travail critique mené sur le texte et les gravures pour l’édition critique numérique, ainsi que le travail spécifiquement mené sur l’image et l’ergonomie de l’édition donnent lieu à des valorisations destinées à un public d’amateurs et au grand public :

  • une activité de conseil sur les choix de modélisation 3D à partir de la gravure, en 2020 (appel à projet culturel innovant du ministère de la Culture, société ICONEM)

  • l’alimentation d’un dispositif muséologique de médiation interactif réalisé par la Saline royale pour accompagner la visite du musée des maquettes. Notre équipe procédera à la rédaction du contenu de vulgarisation de grandes tables tactiles déployées dans le musée et à la sélection des extraits de L’Architecture en travaillant en lien avec le prestataire retenu par la Saline.

  • l’apport de conseils scientifiques pour l’élaboration du contenu destiné à alimenter un dispositif de visite sur tablettes tactiles d’expérience de réalité augmentée qui vont servir de support au nouveau parcours de visite de la Saline (HISTOVERY), version 1 fin 2020, version 2 fin 2021.

  • La Saline royale envisage, au terme du développement de ces dispositifs numériques, l’édition papier d’un Abrégé de L’Architecture, à destination du grand public, prolongement de la visite du musée des maquettes où l’ouvrage de Ledoux sera présenté. Cet ouvrage trouverait naturellement sa place et son lectorat à la libraire de la Saline, l’une des plus importantes librairie d’architecture en France.

Tout au long de sa réalisation, le projet fait par ailleurs l’objet de plusieurs activités de valorisation de recherche sous la forme de deux journées d’études à Paris, notamment chez les institutions partenaires, et avec l’organisation d’un colloque international accueilli par la Saline royale d’Arc-et-Senans. Nous envisageons la publication des actes et la recherche sera évidemment l’occasion de plusieurs publications dans des revues à comités de lecture ou de présentations dans des colloques disciplinaires (en littérature, en histoire et histoire de l’art, et humanités numériques).

Dimension numérique du projet

Le projet donne lieu à une première publication simple sur le web des sources encodées pour organiser la collaboration des annotateurs et des éditeurs. Au terme du projet, l’édition publiée en ligne rassemblera le texte avec son appareil de notes d’édition critique et de commentaire historique, ainsi que l’ensemble des sources visuelles rassemblées afin de reconstituer le projet éditorial de Ledoux. À toutes les étapes du projet, le travail et la publication tirent parti de solutions logicielles libres et open sources et l’ensemble des données produites dans le cadre de la recherche (textes et métadonnées) est mis à disposition sous licences libres conformément à la politique générale du Labex.

Le véhicule principal de l’édition est la Text Encoding Initiative (TEI) qui constitue un cadre de travail pour l’édition structurée des textes littéraires et historiques. La TEI s’est, depuis plusieurs années, largement imposée comme standard de fait dans le domaine académique. Elle offre une grande flexibilité pour prendre en charge l’encodage de tout type de textes, ainsi que de nombreuses possibilités de personnalisation pour répondre aux besoins particuliers de notre recherche. Outre le fait qu’il s’agit d’un modèle bien documenté proposant des mécanismes de spécification et d’extension exprimés de manière formelle par un langage de schéma, l’utilisation du format XML lui donne un excellent profil pour la pérennisation à long terme de l’information numérique. Enfin, l’exploitation des sources encodées en XML TEI peut bénéficier de l’efficacité de l’outillage XML pour la manipulation de sources textuelles (XML Schema et RelaxNG, XPointer, XInclude, et les langages de programmation XPath, XSLT, et XQuery).

Comme il s’agit d’éditer un texte imprimé isolé, la publication numérique ne nécessite pas un travail important de modélisation. Nous envisageons donc d’adapter le modèle TEI simplifié conçu pour la représentation de sources imprimées dans le cadre du projet britannique Early modern books (TEI Simple). En revanche, une modélisation et une personnalisation sont requises pour le traitement documentaire systématique des gravures et de leurs différents états. Il sera ici possible de tirer parti de la création d’un nouvel élément <object> ajouté à la TEI en 2019, en faisant évoluer son modèle de contenu. À cette fin, nous produirons un schéma et une documentation exprimés avec le langage de modélisation de la TEI ODD. Cette modélisation sera notamment informée par les modèles documentaires développés par les bibliothèques avec les Functional Requirements for Bibliographic Records (FRBR et FRBR-oo), et le monde des musées avec le modèle conceptuel de référence du CIDOC, et notamment son format d’échange XML Lido. Le recours à ces ontologies largement employées pour la description des objets culturels devrait permettre facilement de mettre en œuvre une interopérabilité pour les données.

Le texte du volume de Ledoux a déjà fait l’objet d’une première structuration en XML-TEI réalisée à partir de l’océrisation de l’exemplaire numérisé de la Bibliothèque nationale de France dans le cadre de la préparation de cette demande de financement. Par chance, la reconnaissance automatique du texte qui est composé en caractères Didot, présente un très bon rendement et comporte très peu d’erreur. Le texte fait actuellement l’objet d’une relecture et d’une correction qui sera achevée avant le début du financement.

Dans une phase initiale du projet, il s’agit donc de procéder à une première mise en ligne du texte destinée à accueillir le travail d’annotation. Comme il n’y a pas de fonctionnalités de recherche avancées à prévoir, il est possible de facilement déployer une solution de publication existante compatible avec le schéma TEI-Simple. En effet, la publication des sources encodées peut tirer parti de solutions logicielles libres et open sources déjà développées dans le cadre d’autres projets pour la publication de sources XML-TEI dans des langages de programmation XML. Parmi plusieurs solutions possibles, SynopsX et TEI Publisher, deux logiciels basés sur l’utilisation d’une base de données XML natives libres et open source (respectivement BaseX et eXist) nous paraissent les plus adaptées. Ce sont deux outils facilement déployables et qui permettraient d’accueillir par la suite des développements spécifiques comme la création d’un moteur de recherche avancé ou les modalités de consultation de la base d’images tout en proposant une chaîne de publication multimodale (html, epub, kindle, etc.). Les deux logiciels ont été développés avec la version 3.0 du langage XQuery standardisé par le W3C en 2017 et supportée par les bases de données natives XML BaseX et eXist.

Pour l’annotation du corpus, le projet emploie le service web libre et gratuit Hypothesis qui repose sur l’utilisation du standard Open web annotation du W3C. Outre sa facilité de déploiement en contexte HTML, l’interface par défaut d’Hypothesis propose des fonctionnalités très efficaces et éprouvées du point de vue de l’ergonomie pour organiser les échanges et la collaboration sur des textes (gestion des identifiants, localisation des annotations dans la marge, surlignages dans le texte des passages commentés, possibilités de réponses et de fils de discussion, étiquetage des catégories d’annotation). Afin de faciliter la collaboration de l’équipe et d’améliorer la productivité un effort important sera consacré à cette étape pour le design des interactions utilisateurs (UX) et leur implémentation technique (CSS et JavaScript).

Sans directement toucher aux fonctionnalités du client Hypothesis, il s’agit de l’intégrer dans un environnement de travail collaboratif convivial et ergonomique. Afin de simplifier les manipulations, il convient d’offrir aux utilisateurs une identification unique sur la page du projet de sorte que l’ensemble de leurs actions sur le textes soient par défaut versées au dossier d’annotation du projet. Il ne sera pas nécessaire d’installer un serveur d’annotation car il est possible de disposer du service Hypothesis qui est géré par une fondation à but non lucratif. En faisant des appels à l’Interface programmable du serveur d’Hypothesis, il s’agira notamment de proposer des tableaux de bords pour les flux de travail des utilisateurs. Ces pages présenteront des informations utiles pour soutenir la collaboration comme les dernières annotations publiées, des fils d’annotation par thématiques, et un cahier personnel des annotations de chaque annotateur.

Pour cette première étape de construction de l’application de publication et d’implémentation du module d’annotation à partir de composants déjà disponibles, nous prévoyons le recrutement d’un ingénieur d’étude pour une durée de 2 mois à temps-plein et un budget pour le design graphique, la conception des interactions utilisateurs (UX) et leur implémentation web en CSS et JavaScript.

La publication de l’édition critique finale qui intervient la dernière année du projet capitalise sur les premiers développements réalisés mais donne l’occasion de développer de riches interactions utilisateur pour la consultation du texte, l’aménagement d’un moteur de recherche simple et la consultation des notices iconographiques. Un soin particulier est accordé à cette étape au traitement de l’appareil de notes critiques et historiques et à la restitution du projet éditorial de Ledoux par des moyens numériques. Le produit doit être ergonomique et accessible ce qui nécessite un soin et un investissement particulier dans le design. La réalisation de l’application finale requiert un suivi de réalisation pour lequel nous prévoyons le recrutement d’un Ingénieur d’étude à mi-temps pour une mission de 4 mois.

Le choix de modèles bien documentés et de solutions techniques standardisées par le W3C nous paraissent garantir une solide pérennité aux contenus produits dans le cadre de la recherche. Ces choix fournissent également un cadre de travail commode pour l’échange et le partage des contenus avec l’établissement de la Saline pour les applications de médiation. L’application web que nous envisageons pourrait sans trop de difficultés être déployée sur les serveurs de la Très grande infrastructure de recherche Huma-Num pour qui il s’agit d’une configuration relativement courante pour les corpus textuels. Outre la mise à disposition des sources XML par l’intermédiaire d’une plateforme de versionning avec Git, nous envisageons leur versement et leur signalement par l’intermédiaire du service Nakala. À terme, les laboratoires porteurs du projet devront trouver des solutions pour la maintenance de l’application après l’échéance du financement du Labex. Pour y parvenir, nous envisageons la recherche de partenaires. Une candidature au Consortium cahier pour les corpus d’auteurs pourrait notamment permettre aux laboratoires porteurs du projet de bénéficier ponctuellement d’un soutien pour les mises à jour qui deviendraient nécessaires.

Calendrier prévisionnel

2020

  • 1er avril 2020 : début du projet
  • 1er avril 2020 : livraison des premiers contenus éditoriaux pour la Saline royale
  • 25 mai 2020 : réunion à Nanterre de l’équipe scientifique et du Comité de projet
    Matin, réunion inaugurale de l’équipe scientifique et du Comité de projet : présentation du projet Ledoux, des enjeux de l’édition numérique et de la nouvelle muséologie de la Saline royale.
    Après-midi, réunion de l’équipe scientifique : méthodologie de l’édition numérique et présentation de l’outil collaboratif d’annotation.
  • 26 mai 2020 : journée d’étude (Bibliothèque des Arts décoratifs, Auditorium)
  • juillet 2020 : mise en ligne d’une première version du texte annotable
  • septembre 2020 : début du contrat doctoral (3 ans)
  • octobre 2020 : réunion de l’équipe annotateurs et du Comité de projet (Nanterre) :
    bilan à mi-parcours de l’année 1
  • Fin 2nd sem 2020 : version 1.5 du contenu des tablettes d’aide à la visite immersive de la Saline royale
  • novembre 2020 : webminaire
  • décembre 2020 : webminaire

2021

  • janvier 2021 : webminaire
  • janvier 2021 : réunion du Comité de projet : état d’avancement de l’édition numérique, préparation du design phase 1
  • mars 2021 : webminaire
  • mai 2021 : webminaire
  • juin 2021 : journée d’étude (Nanterre) & réunion de l’équipe annotateurs : bilan d’un an d’annotation
  • sept à déc 2021 : séminaire de master (master 1 en histoire de l’art)
  • novembre 2021 : webminaire
  • décembre 2021 : webminaire
  • octobre 2021 : réunion de l’équipe annotateurs et du Comité de projet : bilan à mi-parcours, de l’année 2
  • fin 2021 : publication d’une deuxième version du contenu des dispositifs numériques de la Saline royale

2022

  • janvier 2022 : webminaire
  • février 2022 : webminaire
  • mars 2022 : réunion de l’équipe annotateurs et du Comité de projet : finalisation de l’édition numérique et préparation du colloque
  • préparation du design phase 2
  • sept à déc 2022 : séminaire de master (master 1, histoire de l’art)
  • octobre 2022 : réunion de l’équipe annotateurs et du Comité de projet : bilan à mi-parcours de l’année 3
  • novembre 2022 : colloque international à la Saline royale
    & présentation publique de l’édition numérique
  • décembre 2022 : webminaire consacré aux actes
  • déc à février 2023 : édition des actes du colloque ; version abrégée de L’Architecture
  • 1er mars 2023 : fin du projet